La section du Loiret de la L.I.C.R.A. tient à exprimer sa profonde douleur et son indignation la plus totale après le meurtre, vraisemblablement avec préméditation, du jeune Aboubacar Cissé au cœur de la mosquée de La Grand-Combe à Alès alors qu’il était en prière.
Le suspect a été identifié mais n’est pas au moment de la rédaction de ce communiqué dans les mains des autorités françaises.
Aussi ne connaissons nous pas avec suffisamment de précisions les mobiles de cette agression mortelle ni les intentions qu’avait le meurtrier à la suite de la commission de cet acte odieux.
Alors que certaines organisations montrent une impatience à réagir en faisant de ce cas un repère plus général au regard de la montée des actes de racisme et de discriminations, notamment pour raisons religieuses, nous tenons à affirmer tout autant notre complète mobilisation face à tout acte de cette nature et notre aspiration à intervenir que notre souci de ne pas contribuer à la confusion.
Aboubacar Cissé était d’origine africaine, précisément Malien. Il était musulman. Le suspect est citoyen français. C’est donc aux services d’enquête et à la justice française d’éclairer toutes les zones d’ombre de cette affaire.
La LICRA 45 se prépare donc à être en mesure d’agir de manière ciblée et proportionnée, le moment venu.
Entre temps, elle réaffirme son attachement à défendre la liberté de culte encadrée par les lois de la République laïque et appelle les pouvoirs publics à faire de la lutte contre le racisme et les discriminations, particulièrement religieuses sous toutes leurs formes une grande cause nationale.
Il apparaît clairement aux yeux de tous que cette menace s’incruste dans notre société et exige un dépassement des émotions et une mobilisation du plus grand nombre.
Le bureau de la Licra Loiret et sa présidente, Joëlle Gellert