Iannis RODER, écoles et islamisme : des professeurs dans la tourmente

préserver la laïcité

À l’heure où l’école n’est plus cet « asile inviolable où les querelles des hommes ne pénètrent pas », si cher à Jean Zay, Iannis RODER nous alerte et nous rappelle que la République est un combat de chaque jour, que l’éducation est le plus puissant vecteur de lutte contre le racisme, l’antisémitisme, les discriminations ; que la laïcité, ce principe républicain si précieux, ce gage de liberté, est devenu un sujet crucial dans nos écoles et ailleurs car c’est là que se décide ce que nous voulons que la société devienne, le creuset d’une nation unie partageant des valeurs républicaines communes ou le théâtre de manifestations identitaires et communautaristes.  L’entrisme islamiste représente une menace pour cette conquête humaniste qu’est la laïcité.

Nos actuels « hussards noirs » que célébrait Péguy sont aux avant-postes de la République et doivent faire face à cette nouvelle pression du religieux qui tend à imposer une vision du monde, des rites calendaires, des tenues, à une société où depuis 1905, religion et société se sont détachées, où la loi assurant la liberté de conscience a séparé le spirituel du temporel.

Notre universalisme républicain est ainsi menacé dans nos salles de classe, la promesse républicaine d’émancipation compromise, nos professeurs placés dans la tourmente.

Intervenant : Iannis RODER
Historien, spécialiste de l’histoire de la Shoah, directeur de l’Observatoire de l’éducation à la Fondation Jean-Jaurès, membre du Conseil des sages de la laïcité et contributeur au journal Le Monde, ce professeur agrégé
d’histoire enseigne dans un collège ZEP de Seine-Saint-Denis.
Auteur de plusieurs ouvrages, dont La jeunesse francaise, l’ecole et la republique (2022, Prix Jean Zay), il avait participé en 2002 à l’ouvrage collectif Les Territoires perdus de la République.